Noir et Blanc
Noir et blanc : un voyage entre l’imaginaire et l’émotion
Un océan sans fond : les profondeurs du noir et blanc
Le noir et blanc me plonge dans un océan imaginaire. Parfois affolant, parfois apaisant, déconcertant, sans contrôle. Les rivages sont invisibles.
Un son, un appel, en coup de vent, je regarde tout autours, rien. Avant, juste avant ce « rien » tout un univers c’est installé entre lui et moi. Un monde encore inconnu, fluide, élastique, fait de temps. Un laps de temps aussi bref que l’instant où seul l’impact du marteau qui frappe la corde est pris en compte.
Les 16 étapes de la résonance
- MARTEAU
- CORDES
- VIBRATIONS
- TABLES D’HARMONIE
- RÉSONNANCE
- AIR AMBIANT
- ONDES SONORES
- PAVILLON AURICULAIRE
- CONDUIT AUDITIF
- TYMPAN
- OSSELETS (MARTEAU, ENCLUME, ÉTRIER)
- FENÊTRE OVALE
- COCHLÉAIRE
- CELLULES CILIÉES
- NERF AUDITIF
- CORTEX AUDITIF
L’information sans rêve – Youtube
Cette mécanique est fascinante, mais elle reste une information brute. C’est une simple structure qui structure la pensée, l’incroyable de celui qui prend conscience de cette merveilleuse machine qui nous a été mise à disposition pour un temps certain.
Tout ce monde s’est retrouvé pour que, durant un instant que personne n’attend, naisse une épopée. « Vingt Mille Lieues sous les mers », sans avoir à l’écrire et en un claquement de doigts. Un univers, avec moi et ce que je suis, réunis, bien réel.
Devant une image, un repas, une personne, une musique, on peut être touché ou ne même pas l’apercevoir. Une entité aux multiples visages, inapprivoisable.
Le noir et blanc : une méditation visuelle
Le noir et blanc attire mon attention sur ce corps et me permet de faire une turbo-méditation qui m’amarre à un ponton, matière d’envol.
Le nœud n’a pas d’importance. Tout le chemin avant, oui.
C’est là que réside la beauté. C’est fascinant!
Un livre, en noir et blanc. Les mots dansent, sortent de la froideur ambiante pour venir se blottir là où je suis l’unique. Un mot, écrit des millions de fois et pourtant… Ce passage m’a bouleversé. Il arrive à point nommé. Il a soulevé mon âme, provoqué un frisson.
La magie de l’architecte bâtissant un environnement idéal. Une inconnue devenue impératrice de toute beauté, ordonnant de l’aimer sans gêne, sans retenue. Une seule condition : respecter sa chair, l’honorer, sans jamais la dégrader.
« Rien dit-il, comme ça, pour le plaisir. J’en ai assez de faire du travail triste »
L’art éphémère du chef créateur, du romancier, du photographe, du compositeur, créent des sensations qui disparaîtront. Pour moi, pas de couleur. Je dirai plutôt, un relief, un plan en 3D où seuls les crêtes sont perceptibles.
Des traces, dans la neige, qui resteront vivaces jusqu’à la fonte. Elle disparaîtront, réapparaîtront selon l’époque, l’enneigement, le poids, les passage. Elle réapparaitront. La zone est habité par des tas d’êtres.
J’ai décidé de regarder derrière le décor, la tapisserie. Je vais tenter de démêler certain noeuds, suivre la multitude des fils qui s’entrecroisent avec certains totalement inutiles.
Le sans couleur d’une nappe blanche impeccable, sera d’une aide indéniable pour un repas convivial et régénérant.
Entre nous, c’est assez drôle. J’habite dans un lieu haut en couleur. Dans un pays où l’ennui du regard ne côtoie pas la nature qui l’habite. Pourtant, ce n’est pas dans la vision de ce qu’elle montre que mon cœur s’emballe. C’est plutôt dans ce qu’elle m’empêche de voir et qui fait que, une fois les yeux fermés, c’est la mémoire des sensations d’une eau glaciale et du vent qui frôle mon visage que je me retrouve, que je me ressource, que je suis ailleurs, là où exactement j’aime être.
